Le juge Zedda
Biographie
Né le 6
janvier 1975, Jean-François ZEDDA obtient le bac C (aujourd’hui S) en 1992, non
pas par envie mais d’après les recommandations de son père. Il est admis en
1998 au premier concours de l’école nationale de la magistrature. Ayant fait
son service militaire en 1999, sa rentrée ne se fera qu’en 2000, à l’âge de 25
ans.
Depuis, il
change régulièrement de fonction et de ville, pour arriver à Nantes en 2015, où
il est vice-président du tribunal de grande instance à la 4ème chambre civile (auparavant président du
tribunal des affaires sociales) et juge des libertés et de la détention pour les soins sans consentement.
L’ INTERVIEW
Jean-François
ZEDDA est juge au tribunal de grande instance Nantes, magistrat de l’ordre
judiciaire. Il prend en charge des affaires civiles, immobilières, ainsi que certaines affaires pénales.
Le système de la magistrature en France a ses avantages, par exemple : on
peut changer facilement et régulièrement de fonction, cela permet de voir de
nouvelles affaires et d’enrichir son expérience ; l’exercice de la
profession se fait directement en fin d’études.
A ces avantages, s’opposent certains défauts : la multitude des tribunaux rend plus difficiles les
liaisons entre les chambres de
magistrats.
Dans les affaires où entrent en jeu un membre
de la famille, un proche ou un ami, le juge a la possibilité de se déporter. Il
serait difficile de rester objectif
dans ces cas-là.
Il a eu
quelques regrets après une affaire où le condamné a reçu une peine inadéquate,
et où il trouva une peine plus juste et plus équitable lors d’une affaire
semblable .
Son métier peut parfois jouer sur sa vie
personnelle : travaillant entre 50
et 60h par semaine, il arrive que certaines affaires soient travaillées chez
lui, ou bien qu’elles entraînent une réflexion trop importante qui joue sur son
sommeil. « On ramène les affaires à
la maison », aussi bien les dossiers que les idées.
Sa plus grosse affaire fut un trafic de drogue international, dont le procès a duré 3 semaines. La traduction des
interventions des différents participants aux audiences était faite en direct .
Pour lui, lorsqu’une affaire a bien été
jugée, les deux parties ne peuvent être pleinement satisfaites. Dans la
justice, dit M. Zedda avec une pointe d'humour, « il n’y a que des
insatisfaits ».
Lors d’un jugement, il faut être le plus
impartial possible et laisser les préjugés et les sentiments en dehors du
métier. Il faut prendre de la hauteur par rapport à l’affaire pour ne pas s’y
attacher personnellement.
Contexte
et infos supplémentaires :
Nous avons rencontré J.-F. ZEDDA, le 2
décembre 2016 au lycée les Bourdonnières, dans le cadre de l’éducation morale
et civique afin d’approfondir nos connaissances sur la justice en France.
A venir :
Visite du tribunal
de grande instance de Nantes, dans le cadre scolaire.
Valentin C.
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