vendredi 20 janvier 2017

A LA RENCONTRE DU JUGE JEAN-FRANCOIS ZEDDA : OPINION ET PROFESSION


Le juge Zedda

    Biographie 
Né le 6 janvier 1975, Jean-François ZEDDA obtient le bac C (aujourd’hui S) en 1992, non pas par envie mais d’après les recommandations de son père. Il est admis en 1998 au premier concours de l’école nationale de la magistrature. Ayant fait son service militaire en 1999, sa rentrée ne se fera qu’en 2000, à l’âge de 25 ans
Depuis, il change régulièrement de fonction et de ville, pour arriver à Nantes en 2015, où il est vice-président du tribunal de grande instance à la 4ème chambre civile (auparavant président du tribunal des affaires sociales) et juge des libertés et de la détention pour les soins sans consentement.



L’ INTERVIEW 

Jean-François ZEDDA est juge au tribunal de grande instance Nantes, magistrat de l’ordre judiciaire. Il prend en charge des affaires civiles, immobilières, ainsi que certaines affaires pénales.

   Le système de la magistrature en France a ses avantages, par exemple : on peut changer facilement et régulièrement de fonction, cela permet de voir de nouvelles affaires et d’enrichir son expérience ; l’exercice de la profession se fait directement en fin d’études.  A ces avantages, s’opposent certains défauts : la multitude des tribunaux rend plus difficiles les  liaisons entre les chambres de magistrats.

  Dans les affaires où entrent en jeu un membre de la famille, un proche ou un ami, le juge a la possibilité de se déporter. Il serait difficile de rester objectif dans ces cas-là.

  Il a eu quelques regrets après une affaire où le condamné a reçu une peine inadéquate, et où il trouva une peine plus juste et plus équitable lors d’une affaire semblable .

  Son métier peut parfois jouer sur sa vie personnelle : travaillant entre 50 et 60h par semaine, il arrive que certaines affaires soient travaillées chez lui, ou bien qu’elles entraînent une réflexion trop importante qui joue sur son sommeil. « On ramène les affaires à la maison », aussi bien les dossiers que les idées.

  Sa plus grosse affaire fut un trafic  de drogue international, dont le procès a duré 3 semaines. La traduction des interventions des différents participants aux audiences était faite en direct .

  Pour lui, lorsqu’une affaire a bien été jugée, les deux parties ne peuvent être pleinement satisfaites. Dans la justice, dit M. Zedda avec une pointe d'humour,  « il n’y a que des insatisfaits ».

  Lors d’un jugement, il faut être le plus impartial possible et laisser les préjugés et les sentiments en dehors du métier. Il faut prendre de la hauteur par rapport à l’affaire pour ne pas s’y attacher personnellement. 


Contexte et infos supplémentaires :
 Nous avons rencontré J.-F. ZEDDA, le 2 décembre 2016 au lycée les Bourdonnières, dans le cadre de l’éducation morale et civique afin d’approfondir nos connaissances sur la justice en France.
A venir :
Visite du tribunal de grande instance de Nantes, dans le cadre scolaire.

Valentin C.

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