Le
vendredi 10 mars , 8 h10. CDI du lycée des Bourdonnières
C’est
un jeune homme qui se tient devant nous.
Vincent
Letellier, né le 12 février 1989, ancien lycéen de ce même établissement, nous
explique pendant deux heures son parcours professionnel dans le monde de la justice.
En effet, celui-ci est un jeune avocat exerçant dans le droit pénal et familial
avec peu d’expérience mais déjà beaucoup de connaissances.
Lors de
son intervention, il se penche sur les caractéristiques de son métier.
Une petite voix s'élève , un lycéen prend pour la première fois de la journée la
parole : « quelles ont été vos motivations premières pour devenir avocat ?
»
Dans un
soupir amusé, il nous révèle qu’il a été très influencé par les séries
policières qu’il regardait plus jeune.
C’est
parmi une multitude de métiers qu’il finit par trouver sa voie, après avoir
longtemps hésité entre policier et juge.
Les
questions s’enchainent, les réponses fusent et nous arrivons à une
interrogation cruciale : « quels sont les points positifs et négatifs
de votre métier ? »
C’est du
tac au tac qu’il nous rétorque : la Liberté.
Sa vie
est rythmée par la réflexion, le stress, l’envie de réussir, la communication,
une joie intellectuelle infinie et enfin, l’absence de routine.
Mais
chaque métier comporte tout aussi bien des points négatifs : la détresse des
clients à son égard, qui le prennent pour un «assistant social» et une charge
administrative importante - « un brassage de papier en masse »
Avec l’envie de se rendre utile dans le monde
de la justice, il défend avec ferveur et acharnement ses pauvres clients.
«Les
justiciables c’est comme les Pokémons : défendez les tous »
Avec un salaire aléatoire, il enchaîne les
dossiers, tantôt commis d’office, tantôt avocat à son cabinet, sans parvenir à fixer des honoraires pour ses clients. Les
minutes passent et l’interview continue sur sa lancée.
Une question
philosophique est alors posée, un silence, pesant, lourd de sens et de
réflexion s'installe.
« La
justice est-elle juste ? »
C’est
après mûre réflexion qu’il nous répond solennellement « La justice
est tout, sauf juste . Un pauvre SDF qui vole une boite de conserve afin
de pouvoir manger à sa faim un soir d’hiver est envoyé en prison, alors qu’un
politique qui détourne des fonds importants encourt rarement une peine
d’emprisonnement ferme".
Le métier d’avocat requiert certaines qualités, telles que la combativité , le contrôle de soi et une bonne connaissance de
l'actualité.
Malgré
ses nombreuses compétences, Maître Letellier se plait à retourner régulièrement
à la bibliothèque universitaire de sa faculté, afin de parfaire son savoir.
Pour
conclure, c’est à 9 h 47 qu’une dernière et ultime question est posée
« comptez vous rester dans le droit familial et pénal toute votre
carrière ? »
"Non, je
voudrais m’épanouir prochainement dans le droit des étrangers et pourquoi pas travailler
avec Avocats sans frontières".
Son
ambition est formulée, nos connaissances sont plus approfondies.
La
sonnerie du lycée retentit , l’entretien est levé.
Bastien D.
Etienne B.
Mathis D.
Gaspard G.
Julie R.
Bravo aux élèves pour tout le travail effectué sur ce projet et merci aux professeurs qui l'ont initié.
RépondreSupprimerFélicitations aux élèves et à leur professeur pour ce travail très intéressant
RépondreSupprimerC'est digne de mon frangin, d'être un avocat qu'aurait salué Victor Hugo, tout en portant des baskets sous la robe d'avocat et de citer les pokémon! Un frère que j'aime tendrement et un homme que j'admire sincèrement.
RépondreSupprimerMarion Letellier