dimanche 21 mai 2017

UN SQUATTEUR DEVENU TUEUR

Mardi 9 mai 2017. Le procès de Cyril D., 33 ans , débute après trois ans de détention à la Maison d’arrêt de Nantes. La cour d’assises le juge pour les faits suivants , commis entre avril et mai 2014 : des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec la circonstance aggravante qu’ils ont été commis sur une personne particulièrement vulnérable. 
Monsieur D. est un homme qui a un lourd passé.
Palais de justice de Nantes .

Dans un premier  temps, l’accusé s’installe dans son box accompagné de deux policiers. Ensuite Monsieur Archambaud, huissier de justice, place les jurés tirés au sort par la Présidente de la cour d’assises, Karine Laborde.   


 BIOGRAPHIE DE L’ACCUSÉ

La matinée du premier jour de procès est consacrée à l’examen de la personnalité de l’accusé.
Né en 1984, il est le 3ème d’une fratrie de cinq enfants, issus de trois  pères différents. Il n’a jamais connu son frère le plus âgé, Jérôme, né en 1974. Stéphanie, la deuxième, née en 1977, a une relation fusionnelle avec Cyril, au point de l’héberger à deux reprises. Il est aussi très proche de ses trois enfants. Matthias, son petit frère, SDF lui aussi, partage certains de ses délits et ses bouteilles d’alcool, avec une bande de copains, dont la victime, Gérard A. faisait partie.
En revanche, l’accusé a des relations conflictuelles avec Maïté, la dernière sœur de la fratrie, qui n’a pas le même père que lui. Cette relation compliquée vient de la jalousie qu’éprouve Cyril D. envers sa sœur, car il est envieux de son enfance,  qu’il aurait voulu vivre : il aurait, lui aussi,  aimé connaitre son père. Lorsqu’il est placé en internat à la demande de son beau-père, Cyril D. se sent abandonné et remplacé par Maïté dans la famille, ce qui augmente sa jalousie.
Selon la famille de l’accusé, quand celui-ci ne boit pas il est un homme bien, respectueux et serviable, tout particulièrement avec sa sœur Stéphanie . Mais avec sa consommation régulière d’alcool, son comportement change : il devient violent, surtout verbalement. Sa sœur lui dit qu’il est « alcoolique».  Quant à sa maman, elle le traite de  « tête de mule », elle qui a déjà eu à faire à la violence de son fils dans son domicile. C’est d'ailleurs après un accès de violence grave, qu’elle l’a mis à la porte de chez elle.

Le procès de Cyril D. s'est déroulé dans la cour d'assises de Nantes .

L’AFFAIRE

Les faits et le déroulement de l'enquête de police sont évoqués l'après-midi du premier jour de l'audience. 

Cyril D., SDF,  est  hébergé chez Gérard A., à Nantes,  depuis quelques temps, lorsqu’un soir d’avril 2014, une dispute entre les deux hommes, fortement alcoolisés,  éclate.
Cyril reproche à Gérard de se « balader en caleçon » dans la maison. C’est alors que le ton monte. Cyril pousse violemment l’homme qui l’accueille. Gérard se retrouve allongé sur la terrasse après un violent choc. L’homme est laissé pour mort. Après avoir donné plusieurs versions différentes, l’accusé affirme avoir vu Gérard se relever. Par la suite, il reconnaît avoir fermé à clé la porte qui donne sur la terrasse, pour empêcher la victime de regagner l’intérieur de son domicile.
Un mois après les faits, un voisin de monsieur A. aperçoit dans le fond du jardin un cadavre. La police se rend sur place et y découvre le corps de monsieur Gérard A., calciné. Posé dessus, un sac plastique bleu contenant des bouteilles d’alcool vides.
Cyril D. reconnait  avoir déposé le sac sur le corps,  ainsi que d’avoir brûlé le cadavre, bien après avoir quitté le domicile. Il aurait eu peur d’être accusé de la mort de son ancien ami.

Nous apprendrons qu’à l’issue de son procès, qui a duré trois jours,  Cyril D. est condamné à 12 ans de prison ferme. (Source : Ouest France).

Hugo.L - Redwan.S - Solène.P - Léna.H

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire