« La
sécurité avant tout »
Madame X, surveillante pénitentiaire depuis 9 ans, en poste à
la Maison d’Arrêt de Nantes, a rendu visite à la classe de seconde G du lycée
Les Bourdonnières. La rencontre a eu lieu au CDI le mardi 23 mai 2017.
Madame X avec les élèves de 2G du
lycée les Bourdonnières
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Malgré son caractère réservé, elle nous a parlé de ses 9 années de carrière. Elle nous a confié qu’elle a passé plusieurs concours : elle a échoué à celui de la police et s’est orientée vers le métier de surveillante pénitentiaire.
Le concours pour devenir surveillant pénitentiaire comporte trois épreuves : une épreuve de culture générale, une épreuve écrite et une épreuve sportive. Elle a ensuite intégré l’Ecole Nationale de l’Administration Pénitentiaire d’Agen (ENAP) où elle a effectué huit mois de formation et deux stages dont un dans une prison pour femmes et un à Lorient avec des détenus hommes.
Il y a de nombreuses règles dans le
métier : par exemple, les surveillantes
peuvent travailler avec des détenus des deux sexes contrairement aux surveillants
qui, eux, ne peuvent travailler qu’avec les personnes de leur sexe.
Puis elle nous a expliqué qu’il y a différents grades possibles pour un surveillant
pénitentiaire, elle-même ayant le grade de surveillante. Pour gravir les échelons, il
faut passer des concours.
Derrière l’apparence d’un métier dur,
strict et dangereux, Madame X nous dit ce qui la motive dans ce milieu
carcéral : elle aime être proche des détenus, prendre le temps de les
connaître, d’échanger avec eux. Elle est là aussi pour les protéger, les rassurer.
Elle nous explique les qualités nécessaires pour exercer ce métier : être
discret, juste, loyal, et observateur.
Lorsqu’on lui pose la
question : «Votre métier vous suit-il une fois que vous êtes rentrée chez vous ?», elle nous fait cette
réponse frappante. «Lorsque dans la
journée, on décroche un pendu, c’est toujours difficile de l’oublier, même chez
soi le soir.»
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